Merci Bernard(s) !

Bernard IssartierL’histoire d’Epsilon Marketing est inséparable de 2 compagnons de route, sacrées personnalités.
L’un comme l’autre répondent au prénom de Bernard, Issartier pour l’un et Fabre-Annès pour l’autre.
L’un comme l’autre ont accompagné Epsilon dès 1990 et pendant 30 années sans relâche, jusqu’à la fin de leur activité professionnelle.
L’un comme l’autre exerçaient dans la communication, l’un davantage saltimbanque et l’autre davantage rodé aux jeux d’influence.
Bernard Fabre AnnesL’un comme l’autre ont permis à Epsilon de s’ancrer régionalement, l’un en Aquitaine et l’autre en Occitanie, en nous recommandant auprès de leurs clients.
L’un comme l’autre sont devenus des amis.
Qu’ils en soient ici remerciés.

 

Avril 2020 – Mini-virus, maxi-effets !

Vous l’avez connu infatigable, dormant dans sa voiture entre deux rendez-vous, le lundi à Paris, le mardi à Lyon, les mercredi et jeudi en PACA, le vendredi à Bayonne, tout en étant passé par Bordeaux pour « mettre un peu d’ordre dans la boutique »…
Vous l’avez connu sur tous les fronts : la gestion du terrain à Lille, la rédaction d’une proposition pour Metz, la mise en forme d’un dossier pour La Rochelle, tout en peaufinant sa présentation à Rennes…
Vous l’avez connu manageant avec une distance confiante sa petite équipe fidèle et avec une autorité bienveillante ses quelques 200 enquêteurs terrain…
Vous l’avez connu, passant de l’ordinateur au jardin, de l’ordinateur au court de tennis, de l’ordinateur à une salle de spectacle, puis de l’ordinateur à son dériveur, quand une fenêtre-météo l’y autorise, tout en gardant son téléphone dans un sac étanche, dans le caisson avant…
Vous avez constaté, avec un mélange de surprise admirative, teintée parfois d’une once de pitié, que vous receviez des mails envoyés au beau milieu de la nuit, par un petit chef d’entreprise veillant, seul, à la bonne marche du navire, tout en assurant, comme de rien, la journée suivante auprès de ses collaborateurs…
Mais cela, c’était avant…
Avant le 16 mars 2020 et l’effondrement.
Rassurez-vous, il va bien ! Le virus n’est pas passé par lui…
Enfin, pas directement… Constatez par vous-même, les effets du confinement sont impénétrables :
Il sort péniblement de son lit vers 11h, 11h30, pour se rendre au bureau vers 14h (3’30 de trajet domicile-travail à vélo) !
Il rentre précipitamment chez lui avant 19h, pour allumer un feu et regarder une série immanquable sur Canal + !
Il reste des heures, en ce printemps pluvieux, à regarder un seau se remplir !
Il reporte « à plus tard » tous les menus travaux de rangement, lui, l’homme organisé, efficace en simultané sur tous les fronts !
Il va falloir du temps, de l’énergie, de la patience, comme au sortir d’une longue convalescence, pour retrouver le rythme trépidant qui l’anime et le fait vivre, mais on y arrivera ! Le travail est sa nourriture, son carburant, alors vous, ses clients préférés, vous serez les instigateurs de la naissance d’OD 3.0 !

Mars 2020 – 30 ans et patatras !

Début mars, le chiffre d’affaires de l’année 2020 est déjà signé ! Les objectifs commerciaux avalés, il ne reste plus qu’à produire les dossiers avant des congés d’été bien mérités et la célébration des 30 ans d’Epsilon : l’équipe est au complet, efficace et concentrée sur un planning tendu mais parfaitement ajusté ; tous les indicateurs sont au vert, à l’instar du printemps qui embellit le jardin de nos bureaux.
Et puis, 16 mars 2020, annonce du confinement pour cause de Coronavirus par notre Président et patatras : dans les 2 jours qui suivent, nous subissons une succession d’annulations qui représentent 45% de notre chiffre d’affaires annuel ; plus personne n’envisage de réaliser des études avant ….2021 !
En définitive, 9 mois d’inactivité et de chômage complet pour une renaissance….
L’Aventure continue encore et toujours ; rien n’est jamais acquis !

Juillet 2018 – La 816, une ligne sous haute tension !

Juillet 2018. Enquête classique sur la cartographie du trafic de la ligne de bus 816 pour le Syndicat des Mobilités Pays Basque-Adour. En trente ans de métier, nous croyions avoir tout vu, tout connu. L’équipe Epsilon étant en vacances, Olivier pensait pouvoir gérer tranquillement cette enquête et, pendant les pauses, se promettait de savourer au passage les délices de la côte basque : chocolat chaud et baignade !
La ligne 816 traverse le pays basque, sillonne la côte depuis Bayonne jusqu’à Hendaye en passant par Saint-Jean-de-Luz et Irun en Espagne. Une quinzaine de cars draine une population étrangement hétéroclite en période estivale.
Et, au milieu de cette population, des enquêteurs désireux de remplir leur mission et dont le seul recours est d’appeler à la rescousse Olivier. Pas une heure sans qu’il n’ait à bondir vers l’un ou l’autre car.
Dans le désordre et au fil des appels :
– Le car a trois heures de retard au péage ! Les usagers qui vont au travail râlent sec et m’envoient balader !
– Il y a un couple qui fait l’amour au fond du bus, je fais quoi ?
– Un voyageur me demande une adresse de restaurant typique pour ce soir ! Il ne me lâche pas !
– J’ai un groupe de touristes qui ne parlent ni français, ni espagnol, ni anglais, je fais comment ?
– Moi j’ai des basques français qui refusent de parler français  pour bien me faire comprendre que je suis un étranger chez eux !
– Il y a du vomi au milieu du bus ! Le type est ivre mort. Je ne peux pas le laisser comme ça ! On va le porter avec le chauffeur au pied de son domicile…
– Où je pourrais trouver de la crème apaisante, il y a une femme qui a un énorme coup de soleil !
– Il faudrait des bouteilles d’eau, ça fait trois heures qu’on est bloqué au péage et il fait au moins quarante degrés dans le car !
– Un car de police nous suit : une femme vient de porter plainte car elle se fait harceler par des types bourrés qui reviennent de Saint-Sébastien !
– Cela fait 10 fois que je vois le même client ; il va faire ses achats en Espagne matin et soir ; il en a assez de répondre, qu’est-ce que je fais ?
– On est bloqué sur le parking de la gare routière de Saint-Jean-de-Luz à cause des voitures mal garées des vacanciers ; on ne sait pas quand on va repartir…
– Je ne peux pas passer entre les passagers, il y a trop de monde et les enfants ont des bouées géantes et des surfs !
– Il y a un reportage de France Inter sur les immigrés en direct de notre véhicule, les gens ne m’écoutent plus !
– Le car ne peut plus démarrer à cause d’une descente de la police des frontières. C’est la pagaille !
De pauses, Olivier n’en a pas connues. De la pure folie pendant une semaine non-stop. Adieu baignade, chocolats chauds et tapas…

Mai 2018 – Chacun sa madeleine !

Certaines madeleines sont restées dans l’histoire, telle celle de Proust. Laissez-moi maintenant vous raconter celle de Jérémy, ou plutôt « celles » … Qui sait, peut-être sont-elles, elles aussi, entrées dans l’histoire en ce jour de mai 2018.
Un matin, assez tôt, pas grand monde dans le bus  pour une opération d’enquête ordinaire. Le matériel de sondage de Jérémy intrigue une petite dame. Elle est curieuse et alerte. Elle s’intéresse, observe, pose des questions et écoute les réponses avec une attention soutenue.
– Jeune homme, ce n’est pas sérieux de travailler toute la journée sans manger ! Tenez, j’ai quelques madeleines, prenez-en quelques-unes, elles vous donneront des forces.
Quelques heures plus tard, la même petite dame croise à nouveau Jérémy.
– Jeune homme, vous êtes toujours là ! Comment ça va depuis ce matin ? Vous avez mangé les madeleines ? Tenez, j’en ai d’autres. Allez, pas de chichis ! Je sens que vous en avez besoin.
Cette petite dame, Jérémy la retrouvera encore trois fois dans la même journée. Et à chaque fois, elle plonge sa main dans son sac et lui offre des madeleines ! Impossible de résister à tant de gentillesse !
Sans pousser plus loin la comparaison littéraire, il semble évident que ces madeleines laisseront un souvenir impérissable à Jérémy. Ce drôle de gâteau a décidément un petit côté magique !

Janvier 2017 – Une enquête givrée !

C’est incroyable comme la vision des choses peut se transformer quand on est saisi par un froid puissant.
Dans le petit matin, les pingouins qui se dandinent au loin sont des enfants qui viennent prendre leur car ! L’ours polaire qui les accueille en grommelant, le conducteur. Les stylos deviennent des glaçons à la fraise qui refusent d’écrire puis, en se réchauffant, se transforment en gelée gluante sur les questionnaires. Les usagers, pelotonnés dans leurs écharpes, semblent parler inuit. Les enquêteurs, saisis de tremblements compulsifs, laissent échapper une fumée blanche de leur bouche.
Il fait -15°, même dans le bus, car il a dormi dehors, dans les montagnes, parqué près du logement du chauffeur.
Une enquête qui semblait « facile » se transforme en lutte contre les éléments. Il faut alors courir acheter des gants, des bonnets et des collants, même si ces équipements ne rentrent pas dans les achats autorisés dans le cadre d’une étude sur les transports en commun d’Albertville.

Octobre 2014 – L’humain ne se remplace pas !

Cyril est en opération de comptage pour les Transports en Communs Bordelais. À l’avant du bus de la ligne 9, il s’occupe des montées à chaque arrêt. Cette enquête doit être la dernière du genre car les bus vont être équipés de cellules à infra-rouge qui feront le travail automatiquement. L’enquête a justement pour but de valider la fiabilité des compteurs automatiques sur un véhicule test.
C’est l’heure de pointe, les boulevards sont saturés, il faut deux heures pour rejoindre la Place Ravezies depuis la Gare Saint Jean. Au niveau du stade Chaban-Delmas, dans le flux des usagers, montent une femme et sa petite fille qui est visiblement épuisée.
Cyril est mal à l’aise sur son siège. Il est en proie à un dilemme cornélien car il a tout de suite remarqué l’état de fatigue de l’enfant qui a du mal à tenir sur ses jambes. Sa maman ne peut la prendre dans ses bras, le bus est bondé et les passagers assis ne sont pas prêts à céder leur siège. La mère et l’enfant se calent tant bien que mal.
N’y tenant plus, Cyril, entre deux arrêts, s’adresse à la maman :
–     Désolé, j’aurais aimé vous laisser ma place ! Mais je travaille pour TBM dans le cadre d’une enquête de comptage…et je dois garder la visibilité sur les montées…
–     Ce n’est pas grave, je comprends.
–     Votre petite fille a l’air très fatigué !
–   Oui, elle vient de faire une chute, elle s’est cognée. Je l’ai emmenée chez le médecin, rien de grave, il faut juste qu’elle se repose.
–     Si vous voulez, je peux la prendre sur mes genoux pour lui permettre de se reposer, mais je suis obligé de rester à ma place.
La mère propose à l’enfant qui est tout à fait d’accord. Elle grimpe sur les genoux de Cyril, lui fait un grand sourire, pose sa tête sur son épaule et…s’endort aussitôt.
Elle ne rouvrira les yeux qu’en arrivant à destination, Place Ravezies. Le travail de comptage de Cyril ne l’a pas du tout dérangée. Le petit déclic du compteur a peut-être même bercé son sommeil. Et Cyril a pu accomplir sa mission le cœur léger. En quittant le bus, pour le remercier, elle lui plaque un bisou sonore sur sa joue.
Aucune machine, même la plus sophistiquée, n’aurait pu proposer ce moment de tranquillité  à une petite fille qui ne tenait plus sur ses jambes.
Et, de plus, les compteurs électroniques se sont avérés moins fiables que les compteurs humains. À ce jour, TBM fait encore appel à Epsilon Marketing pour compter le nombre d’usagers qui empruntent les lignes de bus et de tram.
Décidemment, rien ne remplace l’humain !

Février 1996 – La course aux hamburgers !

– La revoilà !
– Qui ça ?
– La femme rousse qui commande des hamburgers trois fois par jour !
– Quoi ?
– Oui, j’te jure ! Même que pas plus tard qu’hier midi, elle en a emporté trente-deux ! Et douze, une heure après ! Et elle est rev’nue vers 16h, elle en a r’pris quinze !
– Elle a peut-être des invités hyper affamés…
– Trois fois par jour ?
– C’est pt’ête un défi ! Il y en a qui mangent des trucs chelous rien que pour figurer dans le livre des records !
– Et puis, elle arrive toujours essoufflée ! À force, ça doit fatiguer de manger autant de hamburgers !
– Sûr, c’est pour un record ! Elle rentre chez elle, elle les avale, elle revient. C’est pour ça qu’elle se dépêche : elle veut battre le record du monde de la femme qui a avalé le plus de hamburgers en une semaine…
– Il y a des gens bizarres quand même ! Et le pire, c’est qu’elle n’est même pas grosse !
La femme en question n’est autre que Marielle qui travaille pour Epsilon depuis sa création. Cette fois-ci elle est sur le terrain mais, en général, elle veille au grain depuis le bureau.
Le terrain ? Une étude comparative sur les marques de hamburgers. Marielle est chargée de l’approvisionnement car les personnes interrogées sont installées dans un hôtel à proximité où leur sont présentés différents produits à tester et à déguster.
Pendant trois jours, à chaque fois qu’elle passe commande, les serveurs ne peuvent retenir des regards surpris et interrogatifs. Pendant que les serveurs s’activent, elle s’amuse à imaginer les discussions qui se chuchotent dans son dos.
Une fois les hamburgers dans le sac, Marielle se dépêche de rejoindre le reste de l’équipe. Le timing est serré. Des vagues de volontaires à la dégustation débarquent surtout vers midi…et elle, elle n’aura pas le temps de déjeuner !

Avril 1992 – Des hommes et des chiens !

– Je peux aller le chercher, il est dans la voiture. Comme ça vous comprendrez mieux !
Une demande en apparence anodine. Pourquoi a-t-on dit « oui » ?
C’était un samedi après-midi. Un moment agréable en perspective : une réunion de groupe de propriétaires de chiens pour une enquête diligentée par la Société Centrale Canine.  Une réunion qui promettait d’être tranquille et intéressante. Il fallait juste organiser un groupe de paroles autour d’une thématique : les chiens de race. Rien à vendre, juste recueillir les avis et les expériences de propriétaires de chiens, à partir de thématiques précises, dans le but d’améliorer la race canine. Autour de la table, une dizaine de personnes qui se réjouissaient de pouvoir témoigner de leur quotidien avec leurs compagnons à quatre pattes, de leurs astuces, de leurs difficultés.
Tout se déroulait parfaitement. Jusqu’à ce qu’un participant propose :
– Je peux aller le chercher, il est dans la voiture. Comme ça vous comprendrez mieux !
Le participant, ravi de délivrer son chien et de nous le montrer, l’a ramené illico dans la salle.
Mais pourquoi a-t-on dit « oui » ? Un « oui » poli, intéressé, mais pas du tout approprié.
Ce simple petit « oui » a provoqué une cascade de débarquements de canidés dans la salle de réunion, à croire que tous les chiens des participants attendaient derrière la porte. Et comme on ne peut pas dire « oui » à l’un et « non » à l’autre…
La réunion de groupe a basculé en cinq minutes : dans les bureaux d’Epsilon, s’est donné un concert en aboiements majeurs, en gémissements frénétiques, agrémenté de bagarres. Avec, en point d’orgue, les hurlements des maîtres, débordés par la situation.
Dans ce contexte, impossible d’obtenir un semblant de calme. Il a fallu annuler la réunion qui n’a duré, en tout et pour tout, qu’une demi-heure, au lieu des trois heures prévues.
On s’en est mordu les doigts !

Juillet 1990 – De l’intuition !

C’est en compagnie d’un ami de toujours que l’histoire commence…
Prenant un verre au pied de La Défense, Denis, à qui je viens d’annoncer mon projet de création d’entreprise, déclare solennellement, d’un geste grandiloquant englobant l’ensemble des tours qui nous entourent : « un jour, tous ceux-ci seront tes clients… » De toute évidence, il est enthousiaste et ravi d’être un sleeping partner dans cette idée d’aventure rêvée !
Dans le train de retour vers Bordeaux, sur un coup de folie, j’appelle Esso France dont le logo sur le parvis de la Défense m’a toujours fait rêver. Surprise ! Passé le barrage du secrétariat, je me trouve en communication avec le directeur marketing Esso France himself ! Et il m’écoute ! Dans un souci de dynamisation permanente des partenaires du groupe Esso, il souhaite me rencontrer : rendez-vous demain ; sans être arrivé à Bordeaux, je suis bon pour repartir dans l’autre sens.
Premier rendez-vous, contact agréable : il me soumet le projet d’étude qui les tarabuste à cette époque : un sujet passionnant, mais un mouton à cinq pattes qui a rebuté tous mes confrères ! Bref, l’épreuve du feu pour votre humble petit serviteur, néo-entrepreneur à l’époque. Je m’engage à y réfléchir en dépit d’un quotidien surchargé, l’opportunité étant trop incroyable : rendez-vous est pris pour la semaine suivante.
Quelques nuits sans sommeil et un trajet Bordeaux <> Paris supplémentaire au compteur, me voici propulsé dans une salle de réunion peuplée de cadres dirigeants du groupe Esso. Face à mon paperboard (souvenez-vous des années 90…), je gribouille le fruit de ma réflexion et, le couchant sur le papier, je réalise progressivement la médiocrité de mon projet. Je me retourne et j’avoue… J’ai échoué ! Devant cette capitulation assumée, ils font preuve d’une intelligence rare car nous reprenons tout depuis le début ; quelques heures plus tard, je ressors avec la mission de retranscrire au propre le fruit de notre brainstorming diabolique qui s’étale sur les murs de la salle du conseil. Mais… Car il y a un « mais » !
Les process internes Esso imposent, lors du référencement d’un nouveau partenaire, le respect d’un protocole très strict commençant par la visite in situ du susdit partenaire. Aïe !!!
Mon interlocuteur m’annonce sa visite pour la semaine suivante : j’ai une semaine pour tout préparer et je suis pris de court ! Partant du principe qu’un problème sans solution n’est pas un problème, je prends les choses dans l’ordre.
D’abord le Kbis, et oui ! Car il va falloir, à un moment donné, envisager le côté administratif des choses, à savoir le bon de commande et la facturation !
Mais pour le Kbis, il faut une domiciliation, autrement dit des bureaux. Hop, un cabinet d’assurances abandonné rue du 14 juillet à Talence, adresse pleine de promesses.
Les bureaux ne peuvent rester vides, une table de camping reléguée au garage fera l’affaire ! Posons de manière ostentatoire un ordinateur dessus en attendant le système d’exploitation et les logiciels ; même non branché, cela fait toujours plus professionnel.
Jour J, 6h00 du matin : après une nuit blanche, avec quelques amis bordelais, nous finissons de poser la moquette : les murs fleurent bon la peinture fraîche mais il manque une assistante ! Mon épouse, une fois libérée des enfants, accepte de se prêter de bonne grâce à ce jeu de rôle.
Ouf ! Tout est presque prêt ! Mais, sur le chemin de l’aéroport, en allant chercher mon interlocuteur Esso, je réalise que tout repose sur des projets d’avenir et je me sens comme un imposteur en culotte courte. De nouveau, j’avoue le décalage entre mes rêves et ma situation actuelle…qui se résume à pas grand-chose ! À ma grande surprise, il s’entête à vouloir poursuivre notre collaboration avec un savant dosage de pression, de confiance et d’admiration pour ma vibration.
Trop tard pour reculer et en avant pour des séquences ininterrompues de sueur, de peur, d’angoisse, de surcharge, de solitude, d’apprentissage et ….de joie.
Quelques mois plus tard, lors de la présentation de notre étude au siège à New-York, je suis pris de vertige : je comprends à quel point il m’a aidé et combien je lui suis redevable de sa confiance. Son intuition a prévalu : il a vu en moi l’animal sauvage capable d’avancer et de capter les bonnes idées en faisant fi de « simples » modalités administratives et organisationnelles !
La réalité dépasse parfois les meilleurs scénarios de films du dimanche soir !